Dans le cadre d’une série d’articles visant à vous aider à lutter contre les changements climatiques, les présents conseils pour l’achat d’un véhicule électrique (VÉ) et les articles complémentaires intitulés Assurer votre véhicule électrique ou hybride et L’impact environnemental des véhicules électriques ont pour but de vous sensibiliser à ce qui caractérise les VÉ et de vous encourager à prendre des décisions conséquentes.
Se lancer dans le processus d’achat d’un véhicule électrique
De nos jours, acheter un véhicule peut être décourageant. Au moment d’essayer un quelconque nouveau modèle, difficile de dire s’il a été conçu pour sillonner les routes ou plutôt la Voie lactée… Autrement dit, il faut se familiariser avec de nombreuses technologies avant-gardistes. Les choses se compliquent davantage lorsqu’on envisage d’acheter un premier véhicule électrique. Mais ne vous inquiétez pas, vous allez y arriver.
Est-ce maintenant le moment d’acheter?
L’ambition du Canada étant d’atteindre l’objectif zéro émission nette d’ici 2050 et que la totalité des véhicules vendus au pays n’émettent aucune émission d’ici 2035, la question n’est pas de savoir si vous allez acheter un VÉ, mais quand. Les fluctuations actuelles du prix de l’essence, qui peuvent donner plus de sueurs froides qu’un tour de montagnes russes à grande vitesse, sont un bon indicateur que le moment est peut-être venu de prendre virage électrique.
Les différents types de VÉ
Il existe actuellement trois grandes catégories de VÉ : les véhicules électriques à batterie (VÉB), les véhicules électriques hybrides rechargeables (VÉHR) et les véhicules électriques hybrides (VÉH). Le moteur du VÉB est uniquement alimenté par un bloc-batterie. Le VÉHR contient à la fois un moteur électrique et un moteur à combustion (qui intervient lorsque le bloc-batterie a épuisé son énergie). Le moteur électrique du véhicule électrique hybride est alimenté par le freinage et/ou le moteur à combustion. Ce type de VÉ est donc plus économe en énergie que la voiture à essence typique, mais il n’est pas considéré comme un véhicule à zéro émission (VZÉ).
Un VÉ pour chacun
Les constructeurs automobiles étant de plus en plus nombreux à intégrer des VÉ à leur gamme, vous pourrez bientôt choisir parmi un éventail de VÉ offrant les mêmes choix en termes de caractéristiques et de fonctionnement que pour les véhicules traditionnels. Il vous suffit de tenir compte de la capacité du bloc-batterie (qui détermine l’autonomie à pleine charge) lorsque vous choisissez entre une attrayante deux places et un VUS qui se transforme en navette lors des parties de soccer.
Recharge 101
Avant de vous lancer dans le processus d’achat d’un VÉ, il est important de comprendre les différentes options, ou « niveaux » de recharge.
Niveau 1 : La recharge s’effectue à l’aide d’une prise de courant ordinaire (120 volts), comme celle que vous utilisez pour brancher votre ordinateur portatif. Elle fournit une autonomie d’environ 8 km par heure de charge, ce qui en fait la plus lente des trois options.
Niveau 2 : La borne doit être connectée à une alimentation de 240 volts/30 ampères et doit avoir été installée à votre domicile par un électricien qualifié. Ce niveau fournit une autonomie d’environ 35 km par heure de charge.
Niveau 3 : Les bornes fournissent une autonomie pouvant atteindre 250 km par heure de charge, ce qui en fait le niveau de recharge le plus rapide.
Ce dont il faut tenir compte avant d’acheter un VÉ
Au moment de choisir un VZÉ, l’autonomie à pleine charge est un facteur décisionnel important pour la plupart des conducteurs. Le nombre de kilomètres que vous parcourez quotidiennement vous aidera à faire le choix le plus convenable entre un VÉ dont le bloc-batterie offre une autonomie plus faible ou plus élevée, et un modèle hybride rechargeable. Par exemple, un conducteur urbain pourrait voir ses besoins comblés par un VÉ ayant une autonomie à pleine charge de 180 km. Une personne vivant en banlieue pourrait préférer un VÉ disposant d’une autonomie de 450 km pour faire la navette entre le domicile, le lieu de travail et le match de hockey nocturne à l’autre extrémité de la ville. Enfin, un conducteur qui vit en milieu rural se sentira peut-être plus à l’aise avec un véhicule hybride rechargeable pour se déplacer d’une municipalité de sa région à l’autre. Vos besoins en matière de conduite étant évidemment uniques, une bonne compréhension de votre style de vie vous permettra de choisir le bon véhicule.
D’autres aspects dont vous devriez tenir compte
Votre budget : Bien que les véhicules électriques soient plus onéreux que leurs homologues conventionnels, vous pouvez actuellement bénéficier de programmes incitatifs gouvernementaux, comme le rabais de 5 000 $ accordé par le gouvernement fédéral. Vous devriez également vérifier si des incitatifs de la sorte sont offerts dans votre province.
Votre lieu de résidence : Vivez-vous dans une maison, un condo ou un immeuble d’appartements? Est-il possible d’avoir recours à une recharge de niveau 1? L’installation d’une borne de recharge de niveau 2 aura-t-elle une incidence sur votre prime d’assurance habitation une fois votre assureur avisé? Le fait de savoir qu’il vous sera possible de recharger votre VÉ à la maison peut avoir une incidence sur votre choix de véhicule.
Les bornes de recharge : En recherchant « bornes de recharge de VÉ près de chez moi » sur le Web, vous aurez une bonne idée de la facilité ou de la difficulté avec laquelle vous pourriez recharger votre véhicule dans votre quartier. Recherchez aussi les bornes situées près de votre épicerie préférée, de votre travail ou de tout autre endroit que vous fréquentez souvent. Le nombre d’emplacements de recharge à votre disposition pourrait vous aider à déterminer si vous avez besoin d’un VÉ à faible ou à forte autonomie. La bonne nouvelle, c’est que l’infrastructure de recharge se développe chaque jour. Le gouvernement fédéral s’est d’ailleurs engagé à investir 880 M$ à compter de 2022 dans l’installation de 65 000 nouvelles bornes de recharge au cours des quatre prochaines années. Toutefois, il faut en faire davantage pour soutenir les ambitions du Canada en matière de véhicules à émission zéro.
Les températures froides : Le froid extrême a une incidence négative sur la durée de charge d’une batterie. Les résidents de Victoria, en Colombie-Britannique, n’ont pas vraiment à s’en inquiéter; c’est toutefois un élément à prendre en compte si vous vivez dans une ville où on enregistre des températures extrêmement basses, comme à Thompson, au Manitoba. Dans ce cas, vous devez vous préparer à une certaine diminution de l’autonomie du véhicule électrique.
Suivez la voie électrique, une recharge à la fois
Si l’achat d’une première voiture électrique s’avère une expérience inédite, elle ne diffère cependant pas pour autant de l’acquisition de n’importe quelle nouvelle voiture, hormis les considérations relatives à l’autonomie de la batterie… et le fait de dire « recharger » plutôt que « faire le plein ». Mais si vous pouvez recharger votre téléphone cellulaire pendant la nuit, vous pouvez recharger votre véhicule. De plus, un VÉ ayant une autonomie de 450 km est comparable à une voiture avec un réservoir plein de carburant. Et à quand remonte la dernière fois où vous avez fait le plein plus d’une fois en une seule journée? L’expérience de posséder un véhicule électrique est entièrement à votre portée.